Tabac : il fait partir nos défenses naturelles en fumée…
Le tabac fragilise nos défenses immunitaires, c’est un fait. Pire : ils peuvent perdurer des années après avoir arrêté...
C’est ce que démontre une étude menée par l’Institut Pasteur publiée
dans la prestigieuse revue Nature en 2024.
Les méfaits du tabac sur le système
immunitaire ont déjà été prouvés par de multiples études sur ses conséquences
sur la santé. En effet, les fumeurs ont plus d’infections et des infections
plus graves ou plus longues que les non-fumeurs. Le tabagisme réduit également
l'efficacité des vaccins ! Récemment, une étude française auprès de 1000
adultes s’est penchée sur les facteurs liés au mode de vie influant sur
l’efficacité du système immunitaire. Parmi les nombreux déterminants pris en
compte, le tabagisme s’est démarqué.
L’immunité acquise perturbée pour
longtemps
Les scientifiques ont constaté que la
réponse inflammatoire immédiate déclenchée par une infection était accrue chez
les fumeurs et que l'activité de cellules impliquées dans la mémoire
immunitaire était altérée. Cela signifie que le tabagisme perturbe à la fois
l’immunité innée, celle qui est présente à la naissance et freine la
pénétration des agents pathogènes dans l’organisme, et l’immunité adaptative, celle
qui est acquise au fil de la vie en réagissant aux infections par la production
d’anticorps.
L’étude a révélé que les réponses
immédiates de l’immunité innée revenaient à la normale rapidement après l’arrêt
du tabac. Bonne nouvelle ! Par contre, les perturbations de l’immunité
adaptative ont persisté encore 10 à 15 après le sevrage. Le tabac modifierait durablement
l’expression des gènes impliqués dans le métabolisme des cellules immunitaires.
En clair, les défenses contre les infections sont fragilisées sur le long terme.
Que retenir de ces travaux
scientifiques ? Ne jamais commencer à fumer et arrêter le plus tôt
possible sont les meilleures solutions pour maintenir une fonction immunitaire
optimale !